L’engagement, un mot qui fait fuir les uns, une notion qui rassure les autres.
De manière générale, parler d’engagement fait peur. L’image de la corde qu’on nous passe autour du cou est une des plus présente.
Cela renvoie dans l’imaginaire collectif à la restriction, à la perte de liberté, à l’attachement d’un côté, et à la fidélité, et à la loyauté d’un autre.
Dans notre société on cherche éperdument la liberté. Ainsi, l’engagement est mal perçu.
Pourtant refuser cet engagement, n’est-ce pas une forme d’aliénation justement ?
Choisir c’est renoncer.
Qu’est ce que cela dit de nous quand nous refusons de nous engager ?
Tout d’abord, s’engager c’est faire un choix. C’est opter pour une option parmi une infinité d’autres. Pour certaines personnes qui rencontrent des difficultés à choisir, qui doutent beaucoup, cela peut se révéler très problématique. Comment savoir si le choix à faire est vraiment le bon ? et si l’on se trompe, comment faire ?
Si la situation semble trop lourde de conséquence, le choix le plus simple sera de ne pas en faire et de passer son chemin.
Le fait de s’engager peut aussi être lié à des croyances. Comme je l’ai dit précédemment l’engagement n’a pas bonne presse dans notre société. On ne compte plus les forfaits dits « sans engagement », les expressions du type « ça n’engage à rien » qui rassurent et procurent un sentiment de déresponsabilisation et par conséquent de liberté.
Il est certain que si l’on réduit cette croyance en une phrase, ce serait « s’engager c’est se priver de liberté » …on aura plutôt envie de prendre la tangente !
Dans ce cas de figure, il sera intéressant d’aller explorer quelles sont les croyances exactes autour de ce thème et d’où elles viennent pour pouvoir s’en libérer.
Parce qu’être capable de s’engager c’est plus qu’indispensable pour mieux vivre.
En effet, c’est être capable de choisir pour soi, de prendre ses responsabilités. Quand on le fait auprès de quelqu’un c’est également une façon d’être capable de prendre sa place et de compter sur l’autre.
Cela implique aussi de savoir se désengager. C’est encore un exercice complexe puisque cela demande de s’imposer pour mettre fin à un lien.
Ces savoirs sont une source de grande liberté puisqu’ils permettent de nous adapter à notre environnement. S’accrocher de manière illusoire à sa liberté en refusant l’engagement fige considérablement notre vie : cela nous prive d’une quantité d’expériences enrichissantes. Cela nous prive même du choix que nous pourrions faire. Si nous n’avons plus le choix, sommes-nous vraiment libres ?
Finalement est ce que savoir s’engager ne serait pas un gage de vraie liberté ?
Chloé Delafenestre
Gestalt Praticienne
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